Les thermes gallo-romains de Plestin-les-Grèves Un site d’intérêt majeur

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Caractéristiques de la culture romaine, ces thermes du Hogolo étaient situés dans un ensemble de villas. La taille de ce genre d'établissement était à l'époque proportionnelle à l'importance de la richesse des propriétaires dont il dépendait.

Les thermes du Hogolo sont de toute évidence un site d’intérêt majeur pour qui s’intéresse à la civilisation gallo-romaine. Identifié en 1892, ils ont tout d’abord été fouillés par le colonel Pérès en 1938 puis, durant quatre décennies, par une poignée de passionnés. Et la mise en valeur de cet inestimable établissement de soins édifié en l’an 50 doit beaucoup au travail de l’archéologue Jean-Pierre Bardel (1981/1982).

Datant du 1er siècle de notre ère, les thermes du Hogolo sont un puissant témoignage des us et coutumes des Gallo-Romains. Pour cette civilisation, « soigner son hygiène corporelle » était une valeur importante. En ce temps-là (de -56 av J-C à l’an 450), un bon citoyen devait être « un citoyen propre ! » Il s’agissait même d’un modèle civique.
Bien conservés après un séjour de quinze siècles sous une dune dite éolienne de deux mètres, ces thermes racontent à leur façon la présence gallo-romaine en Armorique.
Construits par de riches Romains, ils dépendaient d’une villa de villégiature toute proche qui faisait très certainement partie d’un ensemble d’habitats situés à l’ouest du fort romain du Yaudet.
Long de 25 mètres pour une largeur de 7,50 mètres, cet établissement de soins était un lieu de bien-être. La succession des salles bien décorées permettait de se laver les pieds (dans le pédiluve), de se faire masser, de se doucher, de s’enduire d’huiles et de substances odorantes.
Mais, les thermes avaient aussi une importante fonction sociale : on y rencontrait en effet ses amis, on y jouait aux dés, on y traitait des affaires…
Aller aux thermes était un luxe et une nécessité, notamment pour lutter contre la maladie. Pourtant, ils étaient, et ça les Gallo-Romains l’ignoraient, une source importante de contagion. Il est à signaler que riches et pauvres se rendaient aux thermes, pas forcément ensemble, mais que la mixité n’était pas de mise