Ils aiment à se retrouver les mardis après-midi sur leur terrain pentu, tout près d’Armoripark. Ils, ce sont les bénévoles* du potager solidaire Pot’Coz qui depuis plus de dix ans sèment, cultivent et récoltent fruits et légumes à destination des bénéficiaires de la Banque alimentaire de Bégard.
Les 500 m2 de bonne terre, divisés en une vingtaine de parcelles, ont été bien préparés et les semis effectués en temps et en heure. Bien qu’il n’y ait jamais de certitude en la matière, le résultat ne devrait pas être si mal. En ce printemps, de belles carottes, blettes, épinards, laitues, navets, courgettes et autres topinambours vont ainsi pouvoir garnir les cageots destinés à la Banque alimentaire de Bégard.
« Notre production est, en quasi-totalité, mise à disposition tous les quinze jours à la salle de réception de la mairie bégarroise (les mercredis de 15h00 à 16h00, NDLR), indique Françoise, l’une des quatre bénévoles présentes ce jour-là. Mais, nous ne faisons pas que de la distribution de fruits et légumes : nous tissons aussi, et c’est important, des liens avec les personnes en situation de précarité. Nous nous connaissons bien maintenant. »
L’association se veut avant tout fraternelle et solidaire, la motivation première de ses adhérents étant le partage.
« C’est un lieu d’échanges de savoir-faire, d’expériences et de rencontres. »
D’ailleurs, Françoise, Francis, Benoît , Cécile, Élodie et leurs collègues aimeraient beaucoup que les bénéficiaires, tout ou partie, les rejoignent au potager. « Car, c’est également leur jardin. » Mais ce n’est pas toujours évident, car il y a, souvent, des blocages de tous ordres. « Ils sont dans la bulle de leurs problèmes », analyse Francis.
Quoiqu’il en soit, tout est fait pour que les produits proposés soient sains et de qualité. « Nous voulons leur donner un peu de verdure, un peu de nature. »
Et inutile de préciser qu’au Pot’Coz, tout est bio. « Nous faisons nous-mêmes notre purin d’ortie et choisissons nos graines afin d’être auto-suffisants, souligne Benoît. Nous récupérons et recyclons également l’herbe et les branchages pour le paillage. Et nos cultures se font en biodynamie et en butte, façon permaculture. »
Tout cela demande beaucoup de travail. « C’est du boulot ! », confirme Françoise, mais du boulot qui se fait dans la bonne humeur et la convivialité. Les après-midi, parfois à rallonge, se finissent d’ailleurs toujours autour d’un café, d’un thé et d’un généreux gâteau.
Au Jardin du Pot’Coz près d’Armoripark à Bégard
- L’association compte une dizaine de bénévoles actifs (une vingtaine en été). Le jardin est mis à disposition par la mairie de Bégard