Situé à un vol de goéland de Lézardrieux et de l’estuaire du Trieux, le port de Paimpol est à tout jamais associé à l’histoire de la grande pêche à la morue.
Celle qui menait au XIXè siècle de courageux marins au large de l’Islande. « La pêche à l’Islande », comme on l’a nommait, concernait à son apogée (1895) plus de 1 200 marins embarqués sur 83 goélettes pour de très longs mois. Ainsi ce port au caractère bien trempé possède incontestablement un intérêt patrimoniale. Particulièrement animée aux siècles précédents, la cité des Islandais l’est encore de nos jours. Même si les temps ont changé. La situation du port, en plein cœur de ville, constitue un atout considérable, une chance inouï. C’est une magnifique porte d’entré sur la ville et un précieux poumon économique. « Environ 1 200 bateaux font en effet escale ici chaque année. Les Anglais, sont très présents avec environ 45% du trafic, souligne Jean Loup Le Bitoux, un des deux permanents de la capitainerie avec David Gestin. Paimpol se fait ainsi terre d’accueil. Et bien sur, cela engendre une belle activité pour les commerces massés autour des deux bassins. Le port vit intensément, douze mois sur douze. « Nous sommes aussi un port de repli pour la vingtaine de côtiers de Porz-Even et de Loguivy-de-la-Mer. Des places sont également réservées pour les ostréiculteurs et les vedettes de Bréhat,» note encore Jean-Loup. Ici, pas de conflit entre plaisanciers et pêcheurs professionnels. « Les deux activités sont en fait complémentaires. »Et c’est bien cette diversité qui fait la force de ce port à forte identité.