Etudiants étrangers, Ils ont testé Lannion et l’ont tant aimée

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Malgré quelques soucis liés aux transports ou à l'animation, Oumaima, Aïcheitou, Tarek, Elias et Wissam se sont très bien adaptés et apprécient beaucoup Lannion et,plus globalement, le Trégor

Stagiaires, doctorants en télécom, ils n’ont choisi Lannion que pour l’entreprise Orange ou leur sujet de thèse, sans rien savoir de la région. Voici ce qu’ils en pensent un, deux ou trois ans après. Les attraits et défauts qu’ils trouvent à la région réservent parfois des surprises.

Elias a quitté Alep pas encore ravagée en 2009. Il est passé par Lyon, Nancy, est post-doctorant ici. Il peut donc comparer avec les grandes villes.
Le bon côté c’est la douceur des températures, « Les mêmes qu’à Alep », la propreté des rues, les gens « plus chaleureux qu’à Nancy ».
Mais, hors télécom et informatique, le travail lui semble rare. Quant à savoir s’il aimerait s’installer : « J’ai un poste ici et je compte rester ». Son coin favori ? Trégastel.
Après deux ans à Bordeaux, Oumaima avait le choix d’y rester ou de venir à Lannion. Elle a choisi l’inconnu. « La première semaine passée ici, en août 2013, j’ai pleuré. Le vent faisait claquer les stores, personne dans les rues à Keruhel : un film d’horreur ! » En 3 ans, elle a changé d’avis, adore le calme, les gens, le climat, « doux comme à Fez » et surtout la nature, les randonnées, Trestraou… Elle postule d’ailleurs pour rester.
D’origine libanaise, Wissam vient de St-Etienne, est passé par Lyon, Nantes (par amour) et est venu à Lannion pour le sujet de sa thèse.
C’est l’inverse d’Oumaima : « J’ai été surpris de découvrir une ville mignonne, sous le soleil, qu’il y avait des plages et si peu de temps pour venir au travail ».
Mais il déplore les transports quasi-inexistants et le peu d’animation des rues le soir. Il cherchera à s’établir dans une plus grande ville, tout en regrettant Ploumanac’h, son coin préféré.
De Nouakchott, Aïcheitou est passée par Paris. Alors forcément, elle déplore ici le manque de choix, de boutiques pour femmes. « Au début c’était terrible, tout le monde me regardait dans la rue. Je croyais que c’était pour mon foulard, mais j’ai l’impression qu’ici quand tu es piéton, tu passes pour un extraterrestre. » Mais doux revers de la médaille, elle apprécie maintenant le calme, et le stress de Paris la gêne. Elle partira sans doute choisir une ville intermédiaire.
Depuis qu’il a une voiture Tarek regrette moins le manque de transports, même si l’animation de la ville laisse à désirer. Mais il savoure « la cure antistress » que représente la région, la beauté des paysages, la « zenitude » des gens, lui qui est passé par Nice et Paris. « J’ai fait venir mes parents d’Alger, ils ont adoré.  » D’ailleurs, si une femme partage son choix, il aimerait bien s’installer ici. Sans doute à l’Île-Grande
Bref, transport, travail et animation sont les points noirs. La douceur du temps et des gens les points forts. Qui l’eut cru?