Les sablières d’Hermine Jullien-Kooy à Tonquédec : Un devoir sacré de transmission

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Hermine Jullien Kooy, originaire des Pays-Bas, peint à l'huile, à la gouache et au pastel. Pieter Brueghel et Jérôme Bosch, deux Hollandais, sont les maîtres de celle qui s'adonne à sa passion depuis seulement six ans. Elle a déjà été exposée à de nombreuses occasions.

Il y a en a de toutes les couleurs, de tous les formats. Le joyeux atelier d’Hermine Jullien Kooy abonde de tableaux de sablières d’églises et de chapelles bretonnes. Et aujourd’hui, elle aimerait partager sa passion et exposer ses œuvres. Dans un légitime soucis de transmission.

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Voilà quelques années qu’Hermine Jullien Kooy s’est prise d’une folle passion pour la peinture. L’ancienne infirmière de bloc opératoire possédait sans doute sans le savoir un certain talent. Mais « sans technique, un don n’est rien qu’une sale manie, » dit le poète (Georges Brassens). Aussi a-t-elle pris dans un premier temps des cours auprès de Jeannic Levoyer à Perros-Guirec. Et, ensuite, elle s’y est mise. Avec boulimie. « Mon mari connaissait à cette époque de sérieux ennuis de santé. Je pense que j’avais alors besoin de me sortir quelque peu de mon quotidien » .
Au début, elle peint surtout des paysages de ferme, des vaches, qu’elle adore, et aussi des toiles maritimes dans un style figuratif. Avec succès puisqu’elle remporte le premier prix pour sa toute première participation à Couleurs de Bretagne à Vannes. Puis elle enchaîne les concours et les récompenses.
Et c’est peu après qu’elle a la Révélation.
«J’ai découvert les sablières de l’église St-Emillon de Loguivy-Plougras. J’ai tout de suite été subjuguée ».
Elle s’intéresse alors avec passion au sujet et découvre la thèse de Sophie Duhem sur ces décors de charpente que l’on peut voir dans les églises et chapelles bretonnes. Elle la rencontre à Toulouse et le courant passe. Ainsi, Hermine obtient l’autorisation de travailler à partir de son livre. Les recherches de l’auteure Claire Arlaux la guident également. « C’est un art extrêmement vivant. Une espèce de BD de l’époque. Moi, j’adore les scènes à boire, le Roman de Renart, les monstres, les sirènes. Parfois, il y a aussi du sexe. Mais ces sablières étaient avant tout destinées à délivrer des messages moraux ». Après avoir écumé bon nombre de monuments religieux, parfois la lampe torche à la main, Hermine réalise près de 170 toiles. Parfois sur place, parfois à l’atelier à partir de photos. « J’interprète ce que je vois, précise-t-elle. J’y apporte de la couleur ». Et aujourd’hui, ces toiles n’attendent plus que d’être exposées. Le moment est venu.

Hermine Jullien-Kooy
12, lieu-dit Kersaliou
Tonquédec
06 75 95 58 21

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