Un pays, deux langues

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La municipalité de Plélo a eu la très bonne idée de signaler sa salle de sports en gallo, breton et français.

Le gallo (galo) : Le Gallo est quant à elle une langue romane (inspirée par le latin populaire), une langue d’oïl, parlée en Haute-Bretagne. L’origine du Gallo remonterait à la romanisation de l’Armorique (entre le 1er et le Ve siècle). Cette langue qui porte des traces du gaulois a également reçu quelques influences de breton, de francique (langue de Francs), de norois des vikings et, bien sûr, des langues d’oïl voisines. Ces dernières, qui se parlaient dans la moitié nord de la France, apparaissent véritablement au XIe siècle. Longtemps appelée patois, qui est un terme plutôt péjoratif, le Gallo doit son nom (d’une utilisation récente) aux Bretonnants. Gallo vient en effet du breton gall qui veut à peu près dire ceci : «Qui ne parle pas breton et qui est donc français et/ou étrangers. » Là aussi, avec 196 000 locuteurs, le Gallo est considéré comme étant « sérieusement en danger » par l’Unesco.

Le breton (Brezhoneg) : Il s’agit d’une langue celtique (et indo-européenne) proche du Gallois et du Cornique (Cornouaillesanglaises) et issue de l’ancien Gaulois armoricain. Elle s’est implantée en Armorique à partir du Ve siècle lors des migrations des bretons de l’île de Bretagne (actuels Grande-Bretagne et Pays de Galles) venues avec leurs coutumes, leur organisations religieuses et leur langue. Le breton est essentiellement parlée en Basse-Bretagne et se distingue en quatre grandes catégories : le Cornouaillais, le Léonard, le Trégorois et le Vannetais. Les premiers textes bretons datent du VIIIe siècle de notre ère. Et malgré l’excellent travail de Diwan, Div Yezh Breizh, des écoles bilingues et des différentes formations pour adultes, cette langue avec seulement 207 000 locuteurs (courbe en légère hausse ces dernières années) est sérieusement en danger selon l’Unesco.