Jean-Luc Carré, musher à Plourivo: L’aventure en équipage

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Un des grands souhaits de Jean-Luc Carré serait d'organiser à terme une grande compétition, notamment de canicross, dans le domaine du Boisgelin à Pléhédel. Le parcours, rallongé de deux kimomètres, est aujourd’hui long de sept kilomètres.

Il s’agit plutôt d’une discipline nordique. Pourtant, ils sont une bonne poignée de passionnés, avec à leur tête le solide Jean-Luc Carré, a s’adonner aux joies du Mushing, canicross ou encore de la trottinette à chiens sur les chemins de notre département. Régulièrement, ils se retrouvent au Bois Meur à Saint-Péver ou surtout dans les allées du château de Boisgelin à Pléhédel pour de très sérieux entraînements. Les circuits, très exigeants, sont excellents pour la relance, dit-on. Un seul problème pour la pratique de ces sports sous nos latitudes : la température, bien souvent trop élevée.

Bientôt retraité de la police de l’environnement, Jean-Luc Carré est un passionné, un vrai. Il pourrait pendant des heures vous parler de ses chiens, des compétions passées dans le Vercors, de celles à venir ailleurs, de ses projets et de ses satisfactions. L’une d’elles est que son sport favori « commence à bien prendre chez nous. Nous avons de très beaux sites et nous sommes mieux équipés qu’en montagne, » explique-t-il avant d’ajouter, à regret, «qu’ici, il ne fait pas assez froid. Notre ennemie, c’est la température. » Les chiens, souvent des huskies de Sibérie, aiment plus que tout les températures négatives. Il faut donc s’adapter. « Ainsi, je les sors tôt le matin ou tard le soir. » Ces chiens Alaskan dont il est, avec son épouse Andrée, littéralement tombé amoureux lors d’une rencontre fortuite en 2008 à la montagne avec le musher François Pagnoux en virée avec son attelage. Le coup de foudre. Aujourd’hui, le couple en possède six.
« Ils ont un mental d’acier, un gros caractère, une obéissance et une résistance à toute épreuve. Ils ne demandent qu’à travailler. Il faut en prendre grand soin . C’est vrai que nous sommes un peu esclaves de nos bêtes.» Il faut environ 3 à 4 ans pour former un attelage performant avec des chiens de 20 mois à 6/7 ans. Jean-Luc obtient d’ailleurs de bons résultats dans les compétitions françaises et Andrée a, quant à elle, conquis par le passé le titre de championne de France.
De plus, toujours au nom de la passion, le gars de Plourivo accompagne souvent le professionnel Daniel Juillaguet, notamment en Laponie Suédoise lors d’épreuves internationales en tant que handler qui est une sorte de groom du musher.
Et aujourd’hui, Jean-Luc, qui se verrait bien juge, caresse un joli rêve : « celui d’organiser à terme une grosse compétition à Boisgelin. » Un jour de grand froid de préférence.

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