Ronan Le Bars est tombé dans la musique quand il était petit. Depuis 35 ans, il illumine de son uilleann pipe (cornemuse irlandaise) la musique de groupes locaux comme les mélodies de noms plus connus : Nougaro, Renaud, S. Eicher, Polnareff… Sans oublier son Ronan Le Bars Group.

Ar Barzh en breton signifie le barde ou le poète, un nom prédestiné.

Il en a mis du temps à revenir habiter les terres paternelles, à Perros-Guirec, où son père était sonneur dans le bagad Sonerien Bro Dreger. C’est à Guingamp que Ronan semblait définitivement attaché, là où s’est passée son enfance, où, à l’âge de 16 ans, il se bricole son premier practise set à l’aide de divers autres pipes après «l’écoute foudre» d’un disque de Planxty.
L’instrument ne courait pas les rues alors, ni les professeurs… Autodidacte, il se forge sa propre éducation, se fait remarquer dans des sessions puis intègre Pennoù Skoulm avec Veillon, Siberil, Lemaître et Molard.
Détenteur d’un son qui fait se dresser les poils des bras, il est réclamé partout, accompagne Dan ar Braz à l’Eurovision et dans l’aventure Héritage des Celtes. Bercy, stade de France… « Quand à 25 piges, tu joues devant 80 000 personnes avec tes potes et tes références musicales que sont Donal Lunny, le Bagad Kemper, ça impressionne ! »
Des références pour Ronan, moins connues toutefois que celles qui font régulièrement appel à lui pour apporter une touche « celtique » à leur musique : Polnareff, Johnny, Eicher… Il en cite deux chères à sa mémoire. Nougaro, « ciseleur de mots hors pair et Didier Lockwood :  « On a enregistré ensemble avec Patricia Petibon un album de musique classique revisité, trois jours avant qu’il ne soit terrassé par une crise cardiaque. »
L’actualité de Ronan est faite de nombreuses collaborations (Cécile Corbel, Denez au prochain Chant de marin, et surtout le Celtic Social Club dont il est un des piliers), mais elle est aussi centrée sur sa propre formation, le Ronan Le Bras Group (Nicolas Quéméner, Pierre Stéphan, Julien Stévenin et Aymerick Le Martelot) qui sera le 16 août à la Saint-Loup de Guingamp pour les Nuits des Etoiles Celtiques et travaille déjà sur un troisième album, sans doute à l’image de son leader : racines profondes et bras ouverts.

  • Uilleann vient de « coude » en gaélique, car la poche se remplit d’air par pression du coude et non en soufflant dedans comme pour d’autres cornemuses.