Julien Houron, garde du Conservatoire du littoral à Pleubian : L’environnement comme fil rouge

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Très attaché à sa Bretagne, et, plus particulièrement à son littoral, Julien Houron (ici avec Claire Josso) est salarié de la commune de Pleubian. Il passe, pour son plus grand bonheur, une bonne partie de son temps sur le terrain. Mais sa fonction implique aussi un conséquent travail de bureau. Il est également en contact avec les partenaires du Conservatoire du Littoral. Être discret, patient, disponible, volontaire et, surtout, posséder une bonne fibre environnementale semblent, pour lui, les qualités nécessaires à l’exercice de ce métier.

On ne le sait peut-être pas assez mais la profession de garde du littoral comporte une multitude de facettes : la surveillance des lieux bien évidemment, mais aussi un important volet lié à la protection, l’aménagement et la valorisation de l’environnement. Rencontre avec Julien Houron, qui exerce ce « métier à part » à deux pas du site, ô combien sensible, du Sillon de Talbert.

C’est une sensibilité évidente à l’environnement et un attrait certain pour la biologie qui ont conduit Julien Houron à la profession de garde du littoral. Par des chemins quelque peu escarpés, il est vrai.
« L’élément déclencheur a été une fiche-métier que j’ai repérée alors que j’étais en fac de Biologie, option écologie, à l’UCO de Guingamp. Ça a immédiatement fait tilt ! »
Un stage au Conservatoire du littoral plus tard, et le voilà définitivement convaincu qu’il est vraiment fait pour ce job.
Et cela fait seize ans maintenant que Julien est en poste à Pleubian. Il y est épaulé par Claire Josso, agente territoriale en charge de l’accueil et de la valorisation du site, et par deux services civiques en saison.
« Nous nous occupons d’un territoire de 1000 hectares d’espace naturel et maritime, explique-t-il. Nos tâches sont extrêmement variées, à commencer par la mise en œuvre du plan de gestion qui consiste en une orientation du travail pour les dix ans à venir. »
Il faut dire que les enjeux environnementaux sont ici d’importance.
« Il est impératif de conserver de la biodiversité sur place, insiste Julien. Aussi, nous entretenons et surveillons l’endroit. Notamment l’évolution du Sillon de Talbert. »
Et il y a du travail toute l’année. Hiver comme été.
« Je passe en moyenne 217 jours ouvrés et plus de 55 fériés ou dimanches sur le terrain chaque année. Outre le gardiennage, il s’agit aussi d’examiner les échouages marins, d’assurer le suivi des populations d’oiseaux, et d’observer la nidification des sternes et des gravelots. Cela réclame une attention de tous les instants. En fait, nous touchons à beaucoup de domaines. »
Des balades et des excursions sont également organisées en ces mois de juillet et août, afin que le public puisse apprécier cette belle mais fragile nature dans des conditions optimales.
Car le Conservatoire du littoral accorde une réelle importance à la relation qu’il tisse avec les nombreux visiteurs. Et on parle de plus 100 000 personnes à l’année.
« Nous avons tout d’abord une présence amicale, explicative et sommes là, avant tout, pour orienter les gens, souligne Julien. Mais il y a des règles à respecter. Le mieux, c’est qu’ils passent nous voir avant de se rendre sur le site. »

Maison du Littoral
48, rue du Sillon de Talbert à Pleubian
02 96 16 54 67
www.mairie-pleubian.fr