La chapelle Notre-Dame du Paradis à Pommerit-le-Vicomte : Son histoire, ses gargouilles

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L’association pour la sauvegarde de la chapelle Notre-Dame du Paradis de Pommerit-Le-Vicomte, forte de sa quarantaine de bénévoles (ici représentée par Arlette Perou), met en place de très nombreux rendez-vous tout au long de l’année : concerts de musiques classiques, traditionnelles ou contemporaines, repas, bal, vide-grenier, jeux de boules, visites lors des journées du patrimoine.

L’âge d’or économique breton (du XVe au XVIIe siècle) a vu s’ériger un nombre considérable de manoirs et d’édifices religieux sur notre territoire, symboles ostentatoires de notre richesse d’alors. La chapelle Notre-Dame du Paradis de Pommerit-le-Vicomte (XVe) en est un bel exemple, bien qu’elle se distingue, tout de même, par des proportions inhabituelles.

« Sa hauteur et sa situation dans un environnement calme et verdoyant peuvent étonner, commence Arlette Peurou, coprésidente avec Édith Page de l’Association pour la sauvegarde de la chapelle du Paradis. On a parfois l’impression qu’il s’agit d’une église. »
Mais non, Notre-Dame du Paradis est bien une chapelle. « Sa construction a été voulue par la famille Du Châtelier, seigneur de Tonquédec fortement liée à l’histoire de Pommerit-Le-Vicomte. Le titre de Vicomte de Pommerit leur a d’ailleurs été attribué au XIIIe siècle. Et il semble que l’édification de cette chapelle soit liée à la création de Pommerit-le-Vicomte. »
La chapelle seigneuriale Notre-Dame du Paradis est un pur joyau du XVe aux mille et un trésors (les travaux y ont débuté en 1398 pour se terminer en 1415, et elle est clssée monument historique depuis 1912). Tout d’abord par son sobre mobilier du XVIIe, inscrit à l’inventaire du patrimoine et ses très nombreuses gargouilles, dont celle, étonnante, de la Femme pécheresse. Le clocher dit de Beaumanoir à deux chambres, les vitraux, le maître-autel, le blason et les portes de style gothique et renaissance valent également le détour. L’attachement de la population locale à Notre-Dame du Paradis ne se dément pas. Le pardon, le jour de l’Ascension, attire en effet toujours autant de monde. « Il perdure depuis les années 1823, précise Arlette. À cette époque la comtesse de Munehore en Pabu, Marie-Mauricette de Crémeur, donatrice de la chapelle à la commune, y assistait et, dit-on, en profitait pour rencontrer son bien-aimé. »
Aujourd’hui encore de nombreuses animations et manifestations sont régulièrement organisées afin de recueillir les indispensables fonds pour l’entretien et l’embellissement de cet édifice religieux. « Nous avons pour projet d’installer une voûte et cela coûte très cher : environ 30 000 euros. » Quant au nom de Paradis, le mystère demeure entier. « Peut-être parce que la chapelle est construite sur un point haut ou, alors, que les compagnons qui y ont travaillé, l’ont fait pour le mériter, leur paradis », tente Arlette Peurou.

Chapelle Notre-Dame du Paradis
Près de Kermouster et de La Gare (axe Pommerit-le-Vicomte – Le Merzer)
Pommerit-le-Vicomte
Visite sur rendez-vous au 06 48 11 13 62.

La Femme pécheresse, visiblement enceinte (hors mariage ou adultère ?), ne manque pas d’intérêt, tout comme le calvaire, classé en 1913, et les tableaux qui se trouvent à l’intérieur de la chapelle.